Publié dans Editorial

Banale fête !

Publié le dimanche, 16 juin 2024


Pauvre de toi Dada ! Tu ne pèses pas plus qu’une plume face à la grande affection et à la notable attention que l’on accorde volontiers à Neny. La journée de la fête des Pères se passe banalement à l’exception de quelque geste de reconnaissance ou de gratitude envers celui qui  est le chef de famille.
Sonora Smart Dodd, une Américaine de Spokane, de l’Etat de Washington, a eu l’idée, il y a 100 ans, de célébrer pour la première « la fête des Pères » en l’honneur de son père en juin 1910. Et depuis, les Américains le célèbrent annuellement. Ce fut le Président Lyndon Baines Johnson (nov 1963 – janv 1969) quil’officialise tous les 3è dimanche du mois de juin. En France, deux ans après le début de la célébration de la fête des Mères, en 1952, qu’on commença à consacrer une journée  en l’honneur des Papa.
A Madagasikara, la fête des Pères se fait discrète jusque récemment par rapport à la fête des Mères. Toujours est-il qu’elle ne parvient à atteindre le niveau d’importance par rapport à celle dédiée à la mère. Chez la population, au niveau du  commun des mortels, on l’ignore complètement.
Certains pères n’ont qu’à mordre leurs petits doigts si la journée dédiée à leur honneur n’ait pas la même importante que celle de la fête des Mères. La statistique révèle qu’au moins six ménages sur dix ont subi la violence basée sur le genre. Le chiffre peut atteindre jusqu’à huit sur dix au sein des couples à problème. Dans un pays en situation difficile où les familles vivant dans des situations critiques, le conjoint en chômage ou alcoolique, etc. les VBG sont des lots quotidiens que les filles ou les mères de famille doivent quotidiennement subir. En tout cas, depuis un certain temps où la misère frappe durement, les violences basées sur le genre deviennent un problème national. Mialy Rajoelina, la Première dame, milite à fond pour combattre le fléau. Elle le considère comme son combat personnel. La directrice du FNUAP l’a nommée en 2019 « Ambassadrice du FNUAP » dans la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG). Une sollicitation que la Première dame a acceptée volontairement.
Ainsi, les pères en général ne doivent pas montrer mauvaise mine ni rechigner si la fête dédiée en leur honneur n’est que banale fête. Ils ne peuvent pas prétendre réclamer quelque chose digne des affections aux mères. A ne pas oublier que la mère s’occupe totalement de son enfant jusqu’à l’âge de cinq ans y compris le temps où il était encore dans le ventre de sa mère (au moins 9 mois). Les allaitements et les petits soins du bébé sont les affaires spécifiques de la mère. C’est normal si l’enfant, devenu adulte, accorde une importance beaucoup plus affichée par rapport au père.
Toutefois, toutes les fêtes des Pères ne sont tout de même pasdes journées moroses sinon banales. Il existe des familles, notamment dans les milieux urbains aisés ou relativement aisés, qui s’accordent des gestes de témoignage en faveur du père. Tous les pères ne sont pas quand même des hommes peu recommandables, pas tous des voyous ! Il existe bel et bien des Dada dignes de respect et qui méritent qu’on leur rende hommage.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Fêtons !
    Célébrons dans la liesse et avec faste le 64ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagasikara. Tout le monde, tous les Malagasy sans exception, du Nord au Sud et de l’Est à Ouest, fêtons ensemble notre souveraineté retrouvée. Après avoir été sous le joug de la colonisation, que nos aïeux ont subi sinon enduré dans l’âme et dans la chaire durant les soixante-quatre années de calvaire voire plus, la Grande île recouvre sa liberté à diriger ses propres affaires, à gérer son avenir. Certains observateurs avisés, certains historiens non inféodés à l’idéologie colonialiste déplorent qu’il ne s’agisse que d’une parodie d’indépendance et une farce de souveraineté. Le passage du régime colonial à la République malagasy ne fut qu’une façade. Le vrai pouvoir appartiendrait toujours à la France. C’est l’Elysée qui commande. Antananarivo ne serait que la « voix de son maître ! ». Dans la réalité des faits, ils ne…

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